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12 juin 2017

David Lelait-Helo - C'était en mai, un samedi

Synopsis : Un coup de fil. Deux femmes. Les dernières heures de Dalida.

Perchée au sommet de la butte Montmartre, une maison sertie de terrasses suspendues domine Paris. Une femme vit là depuis vingt-cinq ans. Seule. Ce 2 mai 1987, elle décide que cette maison, dont elle a toujours dit qu'elle était sa " chaussette ", sera son tombeau. Ce samedi soir, dans le Paris désert d'un week-end du 1er mai, elle va mettre fin à ses jours.

Assise sur le bord de son lit, elle contemple une dernière fois la ville qui lui a tout donné, et beaucoup pris. Sur le chevet, une bouteille de whisky, quatre boîtes de somnifères, le téléphone. Parler, elle voudrait enfin parler, presque pour la première fois, dire quelle a été sa vie, dire pourquoi elle lui préfère la mort. Elle compose un numéro au hasard...

À l'autre bout de la France, dans son petit jardin clos, Sophie ajuste les bouquets de muguet qu'elle vient de cueillir. Elle goûte le silence, sa nouvelle solitude depuis qu'elle a quitté son mari, la ville pour la campagne. Le téléphone sonne. Elle n'attend aucun appel, elle se précipite...

" Allô, je m'appelle Iolanda, je vais mourir... "

Deux heures s'écouleront. Deux petites heures, le temps que deux femmes se racontent et livrent leurs secrets. Madame Tout-le-monde, Sophie, et Iolanda, que la France entière connaît sous le nom de Dalida.

------------------------------------------------------------ Informations ----------------------------------------------------------

Date de sortie : 7 mai 2015
Editions Pocket -  192 pages
5.95 euros (broché) - 5.99 euros (ebook)
Source : Amazon (lien affilié)

------------------------------------------------------------ Mon avis ----------------------------------------------------------------

Iolanda est lasse de tout. A 54 ans, elle fait le constat sur l'échec qu'a été sa vie. Les strass et les paillettes ne sont plus qu'un souvenir d'une époque glorieuse, cette époque où Iolanda était Dalida. 

Il est temps pour elle de se retirer. Mais avant, elle prend une dernière fois son combiné, compose un numéro au hasard, puis tombe sur Sophie, séparée de son mari après de longues années de vie commune. Durant deux heures, Iolanda va se dévoiler, comme elle ne l'avait jamais fait auparavant. Elle confiera tout à Sophie : ses joies et ses peines, son enfance, et l'identité de celle qui lui a tout pris : Dalida.

La chanteuse Dalida me rappelle mon enfance. J'ai encore en mémoire ce double best of à la couverture dorée, que j'écoutais chez mes parents en chantant avec eux ses plus grands tubes. Ce sont d'ailleurs des chansons que j'aime encore écouter aujourd'hui. 

Dalida, pour moi, c'était la chanteuse à succès. Le sourire aux lèvres, le soleil, les paillettes. Derrière tout cela, je ne me doutais pas de l'immense solitude qu'elle cachait.

J'ai eu beaucoup de tendresse pour Iolanda durant ma lecture, mais également pour Sophie, qui, tout au long de cette conversation téléphonique, est restée présente et à l'écoute de son interlocutrice., alors qu'elle lui était inconnue. Difficile de connaître notre réaction si cela nous arrivait. J'ai trouvé que Sophie avait été juste dans ses mots, mais également dans ses silences, ne cherchant pas à juger, mais plutôt à tenter de faire voir le blanc là où Iolanda ne voyait que le noir.

La plume de David Lelait-Helo est belle et attachante. Entre biographie et roman, l'émotion se fait sentir de la première à la dernière page. Je crois d'ailleurs qu'au delà de l'histoire que j'ai aimé, c'est l'écriture qui m'a le plus touchée.

Je recommande ce court livre à tous. Une fois commencé, vous aurez du mal à le refermer avant la fin.

------------------------------------------------------------ Les extraits retenus ------------------------------------------------

"On voit pour les autres, rarement pour soi"

"Un instant, Iolanda et Sophie s'échappent de leur conversation, elles ne s'écoutent plus. C'est toujours ainsi quand nous décelons dans la vie de l'autre ce qui a manqué à la nôtre"

"Un jour, on n'a plus la force d'aller à contre-courant, on ne sait plus défaire ce qui a été fait"

8 commentaires:

  1. Ah Dalida, une légende! Et comme toutes les légendes, elle fascine encore aujourd'hui...

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    1. Exact ! D'ailleurs, après m'être promenée près de sa maison, j'ai regardé le film Dalida, sorti il y a quelques mois ;)

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  2. Tu connais ma tendresse pour cet auteur. Je suis ravie que tu aies passé un bon moment de lecture avec lui!

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    1. D'ici quelques mois j'essaierai de découvrir "Poussière d'homme" que tu avais tant aimé ;)

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  3. Ce n'est pas spécialement mon domaine de prédilections mais pourquoi pas !

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  4. Je ne suis pas spécialement fan de Dalida, je ne pense pas que ce livre m'aurait plu, mais c'est toujours bien de découvrir d'autres domaines de lectures !
    Belle soirée,

    Laura - Bambins, Beauté et Futilité

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